Le point sur le rôle des acteurs de l’éducation à l’environnement et au développement durable dans la mise en œuvre des plans climat-énergie territoriaux
Avec Vivacités, vous êtes actuellement sur l’étude « démarches PCET et éducation à l’environnement et au développement durable ». Cette étude vise deux objectifs : observer les pratiques éducatives, et explorer des solutions, afin que l’EEDD devienne un axe fort du PCET. Où en êtes-vous de cette étude ?
H.Sanchez : Nous avons commencé à réaliser un inventaire des outils des acteurs de l’énergie, et des outils des acteurs de l’EEDD. Le but n’est pas d’être exhaustif, mais de repérer les outils pertinents. Nous nous limiterons à une centaine d’outils.
Les outils des acteurs de l’énergie sont utiles aux acteurs de l’EEDD, et vice-versa.
Nous en sommes au rapport intermédiaire.
C.Petit-Alberge : Les pratiques de l’ARENE sont dans la coconstruction, la construction en commun, donc.
Nous proposons une matière brute à un groupe de travail, composé d’acteurs franciliens, dans le but qu’il soit enrichi de nouvelles propositions.
Aujourd’hui, Vivacités nous a rendu un document de synthèse que nous avons présenté lors du mardi 8 avril 2014 de l’ARENE1.
L’enjeu pour l’ARENE est d’enrichir ce document de synthèse par l’expérience des franciliens, collectivités, porteurs de projets, lors d’ateliers, trois au total, le premier ayant eu lieu le 8 avril 2014. Le deuxième est programmé pour la mi-juin 2014.
H.Sanchez : La thématique du premier atelier était l’acculturation, avec la mise en place d’un langage commun aux acteurs de l’EEDD et aux collectivités.
C.Petit-Alberge : Nous avons eu une présentation par Vivacités de qu’était l’EEDD, ses valeurs, les différentes approches, ses objectifs.
J’ai fait une présentation du PCET.
Quel sera la thématique deuxième atelier ? Celle du troisième ?
C.Petit-Alberge : Lors du deuxième atelier, nous serons dans le retour d’expériences, comme pour le troisième atelier d’ailleurs.
Deux, trois, collectivités raconteront leur parcours de réalisation du PCET ; ce sera une occasion de mettre en évidence aussi bien ce qui a fonctionné, que les points de blocage. Il serait opportun de dégager de ces retours des grilles de lecture en fonction des publics. Ainsi, avec Vivacités, nous pourrons dégager les outils et les démarches d’éducation à l’environnement les plus adaptés en fonction des publics.
Les autres représentants de collectivités pourront réagir, de même que les représentants de structures d’EEDD.
Le troisième atelier dépendra de ce qui sera ressorti du deuxième : aura-t-on répondu à une partie des attentes ? Aura-t-on besoin d’aller plus loin dans de l’identification spécifique d’outils ? Avec Vivacités, pour ce troisième atelier, nous envisageons également de détailler certains outils existants, ou encore des retours d’expérience d’autres collectivités françaises.
Collectivité territoriales, acteurs de l’EEDD, élus, arrivent-ils finalement à mettre en place un langage commun ?
C.Petit-Alberge : Ils ont envie d’y arriver. Un seul atelier, c’est trop juste pour dire s’ils y arrivent ou pas. On ne le saura que vers la fin de l’année. Reste que les collectivités et les acteurs de l’EEDD ont envie de travailler ensemble.
Et les élus ?
H.Sanchez : Nous n’avons pas associé les élus dans ce projet. Dans le projet d’accompagnement des plans climats par les acteurs de l’EEDD, ce sont plus les techniciens, les agents des collectivités qui sont impliqués.
C.Petit-Alberge : Dans le cadre des Plans Climats, la notion d’obligation pour les territoires de plus de 50 000 habitants est essentielle. Un élu, une collectivité, un maire, un président d’agglomération, concerné(e), ou non, est obligé(e) de le mettre en place. Sa motivation, si elle est essentielle pour l’avancée du projet, ne change en rien le travail de l’ARENE : l’Agence s’adresse avant tout aux techniciens, afin de leurs fournir les bons outils de mise en place des politiques dont ils sont chargées. Mais les éléments pour convaincre et associer leurs élus en font également partie !
Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
C.Petit-Alberge : Dans le cadre de l’accompagnement collectif des PCET, l’ARENE lance, en 2014, un cycle de sensibilisation au changement climatique.
Compte tenu des échéances électorales, nous n’avons pas pu nous adresser au public élu au premier semestre. Au deuxième semestre, nous allons nous adresser à eux avec les arguments adéquats, dans les structures adéquates, afin que, même s’ils sont dans des démarches obligées, ils en connaissent les enjeux, ils en soient avertis, sensibilisés. Nous espérons harmoniser la vision des élus sur les questions de l’énergie et du climat au niveau régional.
Lien vers l’ensemble des articles du reportage de mai 2014 « Un petit tour dans l’ARENE ».
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