Patrick, un militant de la joie de vivre à Disco Soupe

Patrick, un militant de la joie de vivre

Patrick, un militant de la joie de vivre

Bonjour Patrick 
Bonjour Bérengère !

Ravie de faire ta connaissance, tu as l’air de fort bonne composition, très jovial !
Oui, j’aime bien la convivialité [sourire].

Nous sommes ici, à l’atelier Vélorution Bastille1, dont tu fais partie, pour parler de Disco Soupe : comment as-tu connu ce mouvement ?
J’y suis arrivé par La Louve2, dont je fais également partie. C’est un supermarché coopératif, qui ouvrira dans le 18è arrondissement de Paris d’ici à six mois.
Une membre m’a proposé de venir assister à une réunion mensuelle de Disco Soupe, j’ai accepté. Ces réunions mensuelles sont à l’intention des personnes qui ne connaissent pas encore le mouvement Disco Soupe, et veulent le découvrir, voire le rejoindre.
La réunion avait lieu dans un appart’, où s’était retrouvée une joyeuse bande. Le groupe commença rapidemment à discuter des projets de Disco Soupe, sans que je sache encore de quoi il s’agissait précisément. Cependant, entraîné par leur enthousiasme, quand, à la fin de la réunion, ils ont demandé qui voulait s’investir dans telle ou telle tâche, je me suis proposé, et ils ont pris mon adresse courriel.
Je savais vraiment très peu de choses sur ce qui allait vraiment se passer, hors qu’il y avait de la nourriture, de la cuisine, et du disco !
Egalement, des événements auxquels nous nous rattachions, pour lesquels nous allions faire à manger, en dansant, à partir de rebuts3 ou d’invendus.

La question suivante porte sur ce qui t’a donné envie de rejoindre le mouvement, mais tu y as déjà répondu …
L’enthousiasme, l’énergie, le côté sympathique ! De plus, j’aime beaucoup la danse !

On y danse toujours ? J’ai déjà participé à une Disco Soupe, et, bien sûr, il y avait de la musique, mais les gens ne dansaient pas.
Cela dépend de qui se trouve là.
Danser demande de dégeler les mentalités, requiert une certaine énergie ; parfois, il n’y a pas les gens pour ça.
En revanche, la musique, elle, est toujours là : soit un DJ, soit une fanfare, soit un groupe.
La musique, la danse, sont essentielles à l’ambiance conviviale et détendue ; elles motivent l’action, l’initiative. Il ne faut pas que ça se prenne trop au sérieux, il faut vraiment que ce soit festif. J’aime le militantisme festif.
Avec la musique, les manifestations deviennent très vite festives. Dès qu’il y a une fanfare, ou un DJ, du disco, ça donne la pêche aux gens, ils sourient, ils sont contents. La musique est là pour dégeler l’ambiance, et faciliter le dialogue.
N’oublions pas que le but est de communiquer sur le gâchis alimentaire4

.
De qui se compose Disco Soupe ?
Disco Soupe se compose de membres qui sont cooptés lors des réunions mensuelles.
Le mouvement est récent, il trouve ses racines en Allemagne, au début de l’année 2012, où l’on parle de Schnippel Disko[« soirée où on épluche »], notamment à Berlin5.
Dans le pool de départ côté français, on trouve Caroline Delboy, qui avait participé à une Schnippel Disko en janvier 2012 à Berlin, et Leila Hobbala de Make Sense, un réseau d’entrepeneurs qui encouragent l’entrepreneuriat social.
Les premières Disco Soupes sont modestes6. Le groupe s’est agrandi progressivement, les besoins en matériel sont devenus plus importants7 Nous sommes aujourd’hui plus de cent membres dans la Disco Soupe Crew, le groupe sur Facebook et qui décide des actions à venir8.

Ce ne sont que des bénévoles individuels ? Est-ce qu’il y a d’autres associations derrière Disco Soupe ?
Nous sommes tous des bénévoles individuels, que nous soyons là depuis le départ, ou que nous ayons pris le train en marche, et ayons souhaité nous impliquer plus : pour en organiser, pour continuer à faire passer le message sur le gâchis alimentaire.

J’avais crû comprendre que le mouvement Slow Food9 était impliqué ?
En ce qui concerne Slow Food, dès le départ, Caroline Delboy avait approché Bastien Beaufort, du mouvement Slow Food10. Je ne l’ai pas su tout de suite, je l’ai appris au fil de l’eau, en me rendant compte qu’une partie des membres fondateurs se revendiquaient du mouvement Slow Food.
De ce fait, une collaboration entre Slow Food et Disco Soupe s’est tissée. Disco Soupe a été invité au pavillon Slow Food à la Foire Internationale de Milan (EXPO 2015), en octobre 201511.
Disco Soupe est régulièrement invité au Terra Madre Day12 à Turin, Terra Madre étant un réseau mondial de communautés qui « refusent de s’abandonner à une approche industrielle de l’agriculture et à la standardisation des cultures alimentaires »13, initié par Slow Food14.
Slow Food est un mouvement fondé sur l’importance de cuisiner avec des aliments locaux, de préférence bio ; il s’agit de se rapprocher le plus possible des saveurs des aliments, de faire à manger de manière artisanale, au plus près de l’aliment15.

Est-ce qu’il y a plusieurs Disco Soupes ?
Oui, en effet. Déjà, on en trouve dans toutes les grandes villes de France : toutes ont leur page Facebook16. Le mouvement a rapidement essaimé, grâce à des gens jeunes, étudiants, mobiles. Le concept leur plaît. La moyenne d’âge du mouvement est vingt-huit ans17– moi, j’en ai le double !

Est-ce que tu penses qu’il y a une raison particulière pour laquelle se sont majoritairement des jeunes qui sont impliqués dans le mouvement ?
Je crois que c’est le cas en général dans l’économie sociale et solidaire. Ils se sentent concernés par le gâchis. De plus, cette forme de militantisme, fun, festif, les séduit. L’organisation est faiblement hiérarchisée18, et ouverte à toute personne enthousiaste. Il suffit d’une semaine pour monter une action.

Tu es un peu plus âgé que la moyenne discosoupienne : tu as connu les débuts de l’écologie politique, n’est ce pas, à la fin des Trente Glorieuses19 ?
René Dumont, oui, le premier candidat écologiste en France à l’élection présidentielle, en 197420. J’avais alors quatorze ans21.

De ce fait, tu ne penses pas que beaucoup plus de monde devrait se sentir concerner ? La nourriture, la qualité de la vie, a priori, sont des sujets qui nous concerne tous ?
Je suis entièrement d’accord. Mais il me semble, qu’avec le temps, les personnes manifestent moins leur intérêt pour ces causes écologiques et sociétales. Ou alors, ils sont dans des mouvements plus classiques, où je ne vais pas.
Je n’ai pas eu une vie de militantisme. C’est un parcours personnel, la crise de la cinquantaine, me posant des questions sur le sens de la vie, qui m’ont amené vers ces mouvements qui luttent contre le gaspillage alimentaire, et dénoncent un modèle économique hyper-productiviste.

Quelle est ton activité professionnelle ? Tes autres activités ?
Depuis vingt ans, je suis coursier en camionnette, sur la région Ile-de-France, voire au niveau national.
Je suis en train de monter une société de livraison en vélo, plus précisément en triporteurs à assistance électrique, capable de charger entre cent cinquante et deux cent kilos. Avec mon associé, on réfléchit sur quel marché se lancer, soit celui du course à course, soit celui du dernier kilomètre.
Le militantisme est donc récent dans ma vie, et a débuté avec La Louve, dont j’ai parlé au début. C’est un projet que je suis de très près, parce que la nourriture est un sujet qui pour le moins m’intéresse énormément ; l’idée de proposer de la bonne nourriture, à un prix moindre, aux gens, pour qu’ils puissent bien manger, sans être obliger de dépenser cher, comme dans d’autres magasins haut-de-gamme.

Revenons à Disco Soupe : quelles sont ses sources de financement ?
Comme ce sont des rebuts que nous allons chercher sur les marchés ou auprès des supermarchés, ou à Rungis, de ce côté, hors le transport, il y a peu de frais.
Il est certain qu’il a fallut s’équiper en réchauds, marmittes, plats. A chaque Disco Soupe, il y a un chapeau. Pour le matériel, il y a de la récupération, ou des dons ; des manifestations peuvent générer des achats22. Je suis arrivé après l’acquisition des principaux matériels, même si, régulièrement, on en rachète.
Enfin, les villes, ou d’autres organisations, font parfois appel à nous pour animer des événements.

Sur son site, Disco Soupe met en évidence le succès de leur campagne de crowfunding via KissKissBankBank, en 201223 : elle leur a permis de récolter plus de huit mille euros, si on totalise l’effort de la Banque Postale, partenaire de KissKissBankBank, et celui des particuliers24.

C’est certainement vrai. La Louve passe également par KissKissBankBank.
De plus, pour financer une campagne de clips vidéo sur le gâchis alimentaire25, Disco Soupe s’est récemment tourner vers KissKissBankBank.

Disco Soupe n’est pas un mouvement franco-français, c’est un mouvement international ?
Oui, il est, on l’a vu, directement inspiré des Schnippel Disko allemandes.
Il s’inspire également du britannique Tristram Stuart, auteur, en 2009, de Waste, Uncovering the Global Food Scandal, traduit en français, Global gâchis: révélations sur le scandale mondial du gaspillage alimentaire, et à l’initiative des Banquets des 5000. Ces banquets sont organisés dans le monde entier26, préparés à partir de glanage, de récupération, pour sensibiliser le public au gâchis alimentaire. Les 26 et 27 septembre dernier, en même temps que le Forum Alternatiba, Disco Soupe a participé à l’organisation d’un banquet des 5 000, place de la République, à Paris27 : les Banquets des 5000 font appel aux organisations locales pour récupérer et préparer les fruits et légumes, puis s’occupent de les cuisiner. C’est ainsi qu’un curry a pu être servi à quelque 6 100 personnes, place de la République, le 27 septembre ; la veille seule Disco Soupe travaillait.

Où se fait la récupération en générale ?
Une Disco Soupe normale, c’est 100 à 200 personnes : les Monoprix, avec lesquels nous avons un partenariat, suffisent.
Nous démarchons également des magasins bio ; de mon côté, je récupère chez Bio C Bon, ou Naturalia, mais il y a finalement peu de récup’ dans les magasins bio : ils font bien leur travail.
Rungis n’est pas un point de collecte régulier : on y fait appel pour nos opérations les plus importantes. Pour le Banquet des 5000, il y a eu une opération de glanage, ainsi que de la récupération à Rungis : nous avons collecté 1,20 tonnes de légumes auprès d’un grossiste.
Dans tous les marchés il y a du glanage. En général, les gens se mettent entre la benne et les marchands qui arrivent, et ils récupèrent au fur et à mesure : c’est ce qui passe au marché d’Aligre, à Paris, où, nous avons déjà récupéré, pour Disco Soupe. Dans ces cas là, nous faisons attention de partager avec les glaneurs habitués.

J’aimerais revenir sur tes motivations : tu avais l’air de dire que le militantisme était arrivé un peu tard dans ta vie ?
Quand j’étais jeune, j’étais intéressé par la politique, mais je ne participais à aucun mouvement précis.
Mon militantisme est, je le répète, récent. C’est au regard de mon parcours de vie, et de mes cinquante ans au compteur, que j’ai décidé de participer à des choses qui me feraient me sentir plus en accord avec moi-même.
Suite à un article dans Le Monde, j’ai rencontré La Louve, et des gens supers ; le projet me plaît bien.
De là, j’ai rencontré des personnes qui militaient dans d’autres associations : les Colibris28, les AMAP29, la Ruche qui dit Oui30, etc. Depuis un an que j’ai fait connaissance avec La Louve, tout s’est enchaîné très vite.

Où te sens-tu le plus utile ? A ton travail, ou quand tu fais du bénévolat ?
C’est un tout : je me sens utile à mon travail, parce que c’est alimentaire, j’ai besoin d’argent pour vivre. Et puis, ce n’est pas un travail qui m’ait jamais beaucoup déplû. Aujourd’hui, j’éprouve le besoin de le faire évoluer, parce que ma conscience écologique s’est aiguisée. De plus, je pense que trente pour cent des livraisons que je fais en véhicule à moteur dans Paris seraient toutes aussi bien desservies en vélo. Je pense que c’est l’avenir, et qu’il faut savoir évoluer, même progressivement.
Je me sens utile dans les associations, parce que je me retrouve dans des projets novateurs et plein de perspective. Il faut des bénévoles, un mouvement citoyen, qui poussent les politiques à bouger, sinon les politiques ne bougeront jamais. C’est parce qu’il y a des citoyens qui montrent l’exemple, comme à Alternatiba31, ou à Vélorution32, et bien d’autres, que les politiques bougent.

Qu’est ce que tu attendrais du monde politique ?
Qu’il suive un peu plus le mouvement citoyen !
Surtout là, récemment, avec l’état d’urgence, et ce qui s’est passé avec les militants écologistes33 : je pense qu’ils sont complètement à côté de la plaque. Il y a une forte demande pour des changements.

De quel genre, ces changements ?
En ce qui concerne la nourriture, les déplacements, la vie de tous les jours, dans une grande ville.
Par exemple, je viens de voir que les vélos qui étaient gratuits dans les Intercités, vont devenir payants34. Dire qu’on sort de la COP 21 ! C’est quand même la base de pouvoir circuler, emmener son vélo dans un Intercité afin de pouvoir se ballader après. Avant c’était gratuit, maintenant, ça va être payant. Ca ne suit pas ce qu’on attendait de la COP 21 ; normalement, on devrait encore plus aller dans le sens de l’intermodalité dans les transports.

Du point de vue de la nourriture, quels changements attendrais-tu ?
Que l’industrie agroalimentaire soit moins prise en considération.
Et que tout ce qui est biologique, que tout ce qui est du ressort de la façon de cultiver, tout ce que la Confédération Paysanne prône en ce qui concerne les méthodes de culture, etc, pour qu’il y ait moins d’intrants, moins de chimie, soient pris en compte plus rapidemment.
Qu’on ne mette pas des bâtons dans les roues aux gens qui essaient de changer les choses. On fait tout pour les empêcher de changer de façon de produire. On va dans le mur, en ce qui concerne les pesticides, le labourage. Je pense que depuis trente ans l’agriculture est dans une impasse ; il n’y a pas d’avenir à persister sur la voie de l’agro-industrie : on va dans le mur.

Est ce que ces derniers mois, il y a eu une évolution dans ta réflexion politique ?
Ah, oui. [sourire]Oui.
Je pense que que j’en sais de plus en plus, je suis de plus en plus informé. Donc je m’intéresse de plus en plus à tous ces gens qui font quelque chose, de petites actions. Au fur à mesure, quand tout cela se regroupe, cela fait quelque chose d’assez important.
Le monde politique est loin, mais loin, loin derrière, et, du coup il ne se passe pas grand chose. Il faut vraiment aller les voir, les bousculer, leur montrer ce qui est possible pour que quelque chose change.
C’est pourquoi j’ai une grande méfiance par rapport aux politiques, de plus en plus affirmée.
Il faut soutenir le mouvement citoyen afin qu’il puisse aller plus loin, afin que de plus en plus de personnes rejoignent cette prise de consciense que l’agriculture va dans un mur, que la PAC[Politique Agricole Commune] ce n’est pas bien, que ce que fait l’Europe, ce que prépare le TAFTA[Projet d’Accord Commercial entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe], ce n’est vraiment pas bien pour l’agriculture, et le reste.

Est ce que tu penses que ton bulletin de vote a toujours une valeur ?
[soupir]Il n’en a plus, là.
Je n’ai pas voté, aux dernières élections. Je n’ai pas voulu voter.

C’était la première fois ?
Oui, je crois.
Je me suis abstenu pour les élections régionales, notamment suite à l’état d’urgence, que je n’ai pas bien digéré.

Sur ce point, je suis d’accord avec toi. D’autant qu’ils veulent en faire un acte constitutionnel.
Ca fait peur.

Je ne sais pas ce qu’ils veulent dire par là : on ne peut pas être en état d’urgence permanent.
Non. Mais quand je vois qu’aujourd’hui le Conseil Constitutionnel valide le fait que des militants écologistes soient assigner à résidence, ça ne présage rien de bon.

Notes:
1. Voir le site internet : http://velorution.org/paris/atelier/
2.

Voir le site internet http://www.lalouve.net/, et le reportage écrit et vidéo (3mn30s) sur Arte http://www.arte.tv/magazine/futuremag/fr/la-louve-le-supermarche-qui-vous-fait-collaborer-futuremag

De plus, l’affaire semble largement rentable « si l’on en croit les responsables de Park Slope Food Coop [un supermarché coopératif américain)] , avec lesquels Tom Boothe et Brian Horihan sont en contact permanent depuis longtemps, (…) Pour apprécier la puissance d’un supermarché, il existe aux Etats-Unis un indice mesurant le chiffre d’affaires annuel au « pied carré » (square foot) – chez nous, on dirait « au mètre carré ». Pour Whole Foods Market, chaîne de magasins bio haut de gamme, le chiffre d’affaires s’élève à 700 dollars / square foot / an. Il atteint 1 500 dollars / square foot / an chez Trader Joe’s (la « taille » au-dessus en qualité et en variété), et il dépasse 8 000 dollars / square foot / an à Park Slope. », source http://www.lemonde.fr/m-styles/article/2014/11/30/la-louve-est-entree-dans-paris_4530347_4497319.html

Principe du supermarché coopératif : – les personnes qui utilisent la structure en sont également les propriétaires, en acquérant des parts (100 euros ou 10 euros si minima sociaux) ;
– elles sélectionnent les produits vendus en fonction de leurs valeurs ;
– elles donnent trois heures de temps par semaine au fonctionnement de la coopérative

3. Aliment, en général fruit ou légume, considéré comme invendable du fait de son aspect.

De plus, « Les Disco Soupes (ou Disco Salades, Disco Smoothies etc.) sont des sessions collectives et ouvertes de cuisine de fruits et légumes rebuts ou invendus dans une ambiance musicale et festive. », source http://discosoupe.org/lemouvement/

4. « Disco Soupe est un mouvement né à Paris en mars 2012 qui œuvre pour la sensibilisation du grand public à la problématique du gaspillage alimentaire. », voir leur site internet à l’adresse http://discosoupe.org/
5. Si vous voulez découvrir le mouvement allemand, regardez cette belle vidéo sur Youtube, de 3mn30s, en allemand sous-titré anglais : https://www.youtube.com/watch?v=_JUWFaY0T4Q
6. L’historique des Disco Soupes en suivant ce lien http://discosoupe.org/notre-histoire/, et, également de nombreuses informations en lisant le rapport d’activité de mars 2012 à mai 2013 http://discosoupe.org/wp-content/uploads/2014/09/Rapport-dActivit%C3%A9-Disco-Soupe.pdf
7. Voir la tchatche d’un autre des fondateurs de Disco Soupe, Tinou, issu de Make Sense, à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=ykzqKJO0OKE, dans le cadre d’une opération de financement participatif via KissKissBankBank.
8. Voir la gouvernance à l’adresse http://discosoupe.org/gouvernance/
9. Slow Food est un mouvement d’envergure internationale qui œuvre pour une alimentation « bonne, propre et juste. » Voir slowfood.com et slowfood.fr
10. Une petite biographie de Bastien Beaufort à l’adresse : http://www.pole-gastronomie.fr/pole-u-gastronomie/fr/bastien-beaufort.html
11. « EXPO 2015 and WFTP[We Feed The Planet]
Feeding the planet is the biggest challenge our generation has to face and in 2015 the world turned its eyes to EXPO 2015 in Milan for answers. EXPO 2015 intended to discuss the possible ways of feeding the planet, now and in the future. However, the discussion was missing something critical: the voices of those who actually feed the planet. The ones of the young farmers, fishers and other young food producers from all over the world.
In response, Slow Food and the SFYN[Slowfood Youth Network] organized the WFTP event, bringing 2,500 young people from all over the world to Milan from October 3rd to 6th 2015. Together the group formed an interdisciplinary network of young farmers, small-scale producers, and other young food professionals, equipped to develop new initiatives to redefine the future of our food system. », source http://www.slowfoodyouthnetwork.org/we-feed-the-planet/
12. « Ce réseau mondial de plus de 2 000 communautés alimentaires a grandi grâce aux rencontres mondiales biennales organisées à Turin depuis 2004 et aux rencontres régionales qui se tiennent régulièrement dans le monde entier . (…) Ces rassemblements sont une opportunité pour des milliers d’agriculteurs, de pêcheurs, de producteurs artisanaux et de chefs, de discuter et d’échanger leurs savoirs et leurs expériences, puis de reprendre leurs activités quotidiennes avec l’énergie positive d’une communauté internationale unie par une même vision. », source http://www.slowfood.fr/terramadre
13. Voir les explications sur http://www.slowfood.fr/terramadre
14. « Every two years, the Terra Madre network meets for the global gathering of food communities in Turin.(…)December 10 is Terra Madre Day −a celebration of local food around the world. Now held every year to mark the day that Slow Food was founded, Terra Madre Day sees our global network come together to celebrate good, clean and fair food, with thousands of activities taking place in every corner of the globe. », http://www.terramadre.info/en/meetings/
15. « Association à but non lucratif financée par ses membres, Slow Food a été fondée en 1989 pour contrer le phénomène du fast food et de la fast life, en réaction à la disparition des traditions alimentaires locales, et afin d’encourager les citoyens à prendre conscience de leur nourriture, de sa provenance, de son goût, et de la façon dont nos choix alimentaires affectent le reste du monde. », source http://www.slowfood.fr/
16. Cela a de l’importance dans le cadre de l’organisation du mouvement Disco Soupe : la page Facebook d’un groupe local lui permet de créer un groupe de discussion. En suivant ce lien on a accès à un schéma de l’organisation du mouvement Disco Soupe http://discosoupe.org/gouvernance/
17. A ce propos, j’en profite pour vous faire profiter de cette vidéo, extraite du Petit Journal de Canal Plus du 24 septembre 2015, où Antoine Delaunay et Clément Ciocco, deux piliers du mouvement, ont le plaisir de faire passer en musique le message de Disco Soupe, en 1 minute et 23 secondes : http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-le-petit-journal/pid6515-le-petit-journal.html?vid=1311505
18. « (…)notre volonté de rester une organisation entièrement bénévole et légère nous a poussé en 2014 à organiser le travail de la manière la plus transparente et évolutive possible, pour s’adapter au temps disponibles et aux envies des uns et des autres », source http://discosoupe.org/gouvernance/
19. Les Trente Glorieuses désignent la plus forte période de croissance économique du monde occidental, pendant trente ans, après la Deuxième Guerre Mondiale.
21. J’invite les plus curieux à visionner cette interview de campagne du candidat René Dumont en 1974 http://www.ina.fr/video/CAF92033886
22. L’équipe Disco Soupe a prévu une boîte à outils (« toolkit »), en ligne, qui se penche sur cette question, à la rubrique « logistique » : « Comment trouver le matériel pour organiser sa Disco Soupe ? » , source http://discosoupe.org/toolkit/
23. Selon Antoine Delaunay, c’est avec la victoire lors de la « battle » de l’automne 2012 organisée par KissKissBankBank et OuiShare, que Disco Soupe a vraiment pris de l’ampleur : « C’est à ce moment que Disco Soupe à vraiment commencé » raconte Antoine. Ils mènent une « campagne de communication intense » avec le soutien actif des villes candidates aux Disco Soupes. « Et cela aurait été le plus grand succès de notre campagne, nous étions partis pour équiper 5 villes. A la fin des 60 jours, plus de 13 villes participent » , souligne Antoine. Avant de poursuivre : « A la fin de l’aventure on avait complètement changé d’échelle et de perspective et pour ne rien vous cacher on se sentait dépassé par les évènements », source http://blog.kisskissbankbank.com/histoires/success-stories-par-ici-la-bonne-disco-soupe/
24. « Lancé en mars 2012, les Disco Soupe collectent 5660€ auprès de 120 KissBankers en janvier 2013 pour développer leur communauté en France.(…)Disco Soupe débute sa collecte KissKissBankBank avec une dotation de 2500€ de la Banque Postale. », source http://blog.kisskissbankbank.com/histoires/success-stories-par-ici-la-bonne-disco-soupe/
La campagne KissKissBankBank et également mis en évidence dans l’historique de Disco Souce : http://discosoupe.org/notre-histoire/
25. « Disco Soupe veut passer à la température supérieure et tourner 6 clips liés au gaspillage alimentaire afin d’informer le plus grand nombre, de façon ludique et humoristique ! », source http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/the-choice-les-poubelles-voix
& des clips déjà réalisés pour Disco Soupe Nantes : Repris de justesse : https://www.youtube.com/watch?v=gW9As6zjItE ;
et Panais Powa : https://www.youtube.com/watch?v=bByQr-8OdQk.
26. Les Banquets des 5 000 sont à présent soutenus par l’Union Européenne et les Nations Unies : « La nouvelle campagne (…). mobilise l’expertise d’un certain nombre d’organisations, notamment WRAP (Waste and Services Action Programme) et Feeding the 5000 ainsi que d’autres partenaires, sans oublier les gouvernements nationaux qui bénéficient d’une expérience notable en matière de ciblage et de modification des pratiques entraînant du gaspillage. », source http://www.fao.org/news/story/fr/item/168526/icode/. Et : « Feeding the 5000 Brussels and European Parliament conference to get action against food waste on the international agenda, as well as a legislative priority. », source http://feedbackglobal.org/about-us/history/, FeedBack étant une organisation écologiste fondée par Tristram Stuart.
27. Voir la présentation officielle de l’événement à l’adresse : http://www.economie.gouv.fr/fete-gastronomie/banquet-des-5000-paris. (C’était très bon:-)
28. « Créé en 2007 sous l’impulsion de Pierre Rabhi, [l’association]Colibris se mobilise pour la construction d’une société écologique et humaine. », source http://www.colibris-lemouvement.org/colibris/notre-mission
29. Une AMAP, ou Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, rapproche des consommateurs avec des producteurs locaux ; les consommateurs s’engagent sur la durée à acheter une certaine quantité de la production des agriculteurs, ainsi qu’à consacrer du temps à l’association.
30. La Ruche qui dit Oui est une entreprise qui met en relation des consommateurs avec des producteurs locaux. Voir leur site internet https://laruchequiditoui.fr/fr#buy
31. Mouvement écologiste démarré à Bayonne en octobre 2013.
32. Mouvement qui promeut le déplacement à vélo.
33. 24 gardes à vue « préventives » au niveau national, sans parler de l’attitude générale des forces de l’ordre durant la COP 21. Lire ces articles : http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/27/les-militants-de-la-cop21-cible-de-l-etat-d-urgence_4818885_3224.html ; http://www.reporterre.net/La-police-traite-les-militants-du-climat-comme-des-terroristes ; http://www.bastamag.net/Perquisition-administrative-chez-des-maraichers-bio-Ils-s-attendaient-a-quoi.
De plus, pendant la COP 21, des Vélorutionnaires, dont je suis, se sont fait arrêter pour arborer sur leurs vélos des drapeaux avec des messages du type : « la bicyclette, c’est chouette », « sans moteur, c’est l’bonheur », « l’existence précède l’essence ».
34. Ici, Patrick réagit à une information donnée par le journal Sud-Ouest, le 21 décembre 2015 (voir http://www.sudouest.fr/2015/12/21/sncf-les-velos-desormais-taxes-sur-les-trains-intercites-2223432-1391.php). La mesure ne concernait que la région ; les lignes Intercités sont gérées au niveau régional.

, , , ,

No comments yet.

Laisser un commentaire