Hier, il faisait 4°C à Paris. Il faisait froid. Il faisait gris. Des tueurs se sont arrêtés près de chez moi, boulevard Richard Lenoir, au siège de Charlie Hebdo, en pleine conférence de rédaction. Ils ont tués les dessinateurs Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré. Ils ont tué les policiers Ahmed Merabet, et Franck Brinsolaro. Ils ont tué la psychiatre Elsa Cayat. Ils ont tué le correcteur Mustapha Ourrad. Ils ont tué l’agent d’entretien Frédéric Boisseau. Ils ont tué le journaliste économique Bernard Maris, que j’appréciais particulièrement. Ils ont tué un invité de la rédaction, Michel Renaud, président fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage clermontois. Alors, au pays de Voltaire, au pays de Rousseau, au pays de de Beauvoir, on s’est rassemblé, le soir, place de la République, pour dire ça :
Place de la République, CharLiberté, 7 janvier 2015, Paris
Ma vidéo, et les photos qui vont suivre, ne sont pas extraordinaires, j’en ai bien conscience : excusez-moi.
Mais, avec Boz, avec Sarah, avec Rozenn, qui avait apporté des bougies, à disposition de tous, comme on peut le voir sur la dernière photo, et tant d’autres, incrédules, bouleversés, j’étais là.
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